PARKAS
WE SEE YOU
J'ai eu la chance, grâce à un habitant de Ghanerao, de rencontrer toute une communauté de Rabaris. J'ai passé du temps avec eux : déjeuners, réunions et promenades dans les montagnes avec leur bétail. C'était un grand privilège, sachant qu'ils ne laissent pas facilement des étrangers s'immiscer dans leur quotidien. Bientôt, nous ne verrons plus de Rabaris vêtus de leurs tenues traditionnelles. Leurs enfants ne les portent plus et quittent les villages pour chercher du travail dans les grandes villes. Un mode de vie ancestral est en train de disparaître.
I was fortunate, thanks to a resident of Ghanerao, to meet an entire community of Rabaris. I spent time with them: lunches, meetings, and walks in the mountains with their livestock. It was a great privilege, knowing that they don't easily let strangers intrude into their daily lives. Soon, we won't see Rabaris dressed in their traditional attire anymore. Their children no longer wear them and leave the villages to seek work in the big cities. An ancestral way of life is disappearing.
CHAPATI
Lakshmi est en train de préparer des chapatis pour le déjeuner familial. Chez les Rabaris, les repas sont généralement simples : des chapatis (galettes de pain) accompagnés de dhal (soupe de lentilles).
Lakshmi is preparing chapatis for the family lunch. Among the Rabaris, meals are typically simple: chapatis (flatbreads) accompanied by dhal (lentil soup).
INTIMACY
Sanjita souhaitait un portrait d'elle. Je lui ai demandé de retirer son voile pour la photographier. Elle m'a alors emmené à l'intérieur de sa maison, expliquant qu'elle ne retirerait jamais son voile en présence d'un homme, même s'il s'agit de sa famille. C'est là, dans cette intimité, qu'elle s'est dévoilée, coiffée, et j'ai pu admirer sa beauté.
Sanjita wanted a portrait of herself. I asked her to remove her veil so I could take the photograph. She then led me inside her home, explaining that she would never remove her veil in the presence of a man, even if he is her family member. It was there, in that intimate setting, that she revealed herself, her hair adorned, and I was able to admire her beauty.
RHANI
J'ai rencontré Rhani dans les rues de Pushkar. Dès le premier regard, j'ai remarqué sa beauté et sa jeunesse. Quelque chose semblait ne pas aller. Ses vêtements, trop sophistiqués, semblaient déplacés pour son âge. J'ai passé beaucoup de temps avec elle pour mieux la comprendre. Rhani a 15 ans. Elle a perdu sa mère à l'âge de 2 ans et son père à 6 ans. Sans frères ni sœurs, Rhani a dû apprendre à se débrouiller seule et a rapidement compris qu'elle pouvait vendre son corps pour survivre. Elle vit dans une petite pièce ici, sans eau, cuisine ni toilettes. Avec l'aide d'une amie indienne, j'ai proposé à Rhani de partir à Delhi pour être prise en charge par une association sérieuse. Mais elle a refusé mon offre, trop effrayée à l'idée de quitter la maigre stabilité qu'elle avait réussi à construire. Convaincre Rhani de partir aurait nécessité d'effacer toute sa mémoire. Je lui ai offert un téléphone portable, de la nourriture et de l'argent. Je suis partie, triste et frustrée de ne pas avoir pu la sauver de son destin inéluctable.
I met Rhani on the streets of Pushkar. From the first glance, I noticed her beauty and youth. Something seemed off. Her clothing, too sophisticated, seemed out of place for her age. I spent a lot of time with her to better understand her. Rhani is 15 years old. She lost her mother at the age of 2 and her father at 6. With no siblings, Rhani had to learn to fend for herself and quickly realized she could sell her body to survive. She lives in a small room here, without water, kitchen, or toilets. With the help of an Indian friend, I offered Rhani the chance to go to Delhi to be taken care of by a reputable organization. But she refused my offer, too afraid to leave the meager stability she had managed to build. Convincing Rhani to leave would have required erasing her entire memory. I offered her a mobile phone, food, and money. I left, saddened and frustrated that I couldn't save her from her inevitable fate.
OBSERVING
THE VEIL
LOOK AT ME
Au Rajasthan, il n'est pas rare de voir des gens avec des yeux verts. Parmi les castes les plus basses on trouve les gitans Bopa et Kalbeliya. En dépit de leur statut inférieur, ils sont fiers de leurs racines. Ils gagnent leur vie en chantant des chansons, en dansant ou en vendant des tissus et des bijoux traditionnels.
In Rajasthan, it's not uncommon to encounter people with green eyes. Among the lower castes, we find the Bopa and Kalbeliya gypsies. Despite their lower status, they take pride in their roots. They earn their livelihood by singing songs, dancing, or selling traditional fabrics and jewelry.
SMILE
THE TALK
BARHAT
TIMELESS ELEGANCE
AMIKA
2 WEEKS OLD
Mahita a 16 ans. Elle a eu son premier enfant il y a deux semaines. Une petite fille qu'elle a appelé Lali. Mahita, trop timide et très attachée à ses traditions, n'a jamais enlevé son voile devant moi.
Mahita is 16 years old. She had her first child two weeks ago, a baby girl whom she named Lali. Mahita, too shy and deeply rooted in her traditions, has never removed her veil in front of me.
THE VEILED CRIB
THE STOVE
BHILS
Jasmin, 4 ans, avec sa mère fait partie de la tribu des Bhils. La mère de Jasmin est en train de recouvrir le sol de leur maison avec de la bouse de vache. Ici, comme souvent en Inde, le sol est biologique. La bouse de vache, combinée à l’eau et répandue sur la terre battue qui constitue le sol de la plupart des habitations, éloigne les insectes, y compris les scorpions. Elle est sans odeur. Les enfants, qui bien sûr, n'ont pas l'accès à l'école, apprennent très vite ces gestes rudimentaires.
Jasmin, a 4-year-old, is with her mother, who belongs to the Bhil tribe. Jasmin's mother is covering the floor of their house with cow dung. Here, as is often the case in India, the ground is organic. Cow dung, combined with water and spread over the packed earth that forms the floors of most homes, repels insects, including scorpions. It is odorless. Children, who naturally do not have access to schooling, quickly learn these rudimentary practices.
BRACELETS
Les femmes Rabari arborent les bracelets de cheville les plus massifs au monde. Fabriqués principalement en argent, ces bijoux symbolisent l'appartenance à leur communauté tribale. Bien qu'elles les portent comme élément de parure dans leur tenue traditionnelle, ces bracelets incarnent surtout la bravoure au sein de leur tribu et face à d'autres communautés. Elles les portent tout au long de leur vie.
Rabari women adorn themselves with the heaviest ankle bracelets in the world. Primarily crafted from silver, these ornaments symbolize belonging to their tribal community. While they wear them as decorative elements in their traditional attire, these bracelets primarily embody courage within their tribe and in interactions with other communities. They wear them throughout their lives.
SHOEMAKER
Le cordonnier du village est un artisan heureux. Son commerce est prospère et il ne manque pas de clients. Il confectionne une paire de chaussures pour les Rabaris de la région tous les deux jours. Chaque paire de chaussure coûte 15 euros, ce qui représente une fortune ici.
The village cobbler is a contented artisan. His business thrives, with no shortage of customers. He crafts a pair of shoes for the local Rabaris every other day. Each pair of shoes costs 15 euros, a considerable sum in this area.
HOT SHOES
THE MEETING
Réunion au sommet pour régler un différent entre deux clans de Rabaris. Le doyen, après avoir écouté les doléances des parties concernées, va prendre une décision. Les Rabaris devront respecter cette décision. Cette méthode ancestrale de compromis évite souvent des disputes sans fin.
A summit meeting is convened to resolve a dispute between two Rabari clans. The elder, after listening to the grievances of the parties involved, will make a decision. The Rabaris are expected to abide by this decision. This ancient method of compromise often prevents endless disputes.
SMOKE
BIRBAL
RAJIKA
DUNGARA
BAIDEHI
RAMANI
6 O'CLOCK LIGHT
STEP WELL
Dans le nord-ouest de l'Inde, la question de l'eau est d'une grande importance. À la lisière du désert du Thar, la région est sujette à des moussons torrentielles, suivies de la disparition presque immédiate de l'eau. Au premier siècle après Jésus-Christ, pour remédier à cela, les rives glissantes des grands cours d'eau ont été transformées par la construction de ghats, des ensembles d'escaliers et de plates-formes allongés et peu profonds. Cette même approche a été appliquée à la construction d'une nouvelle forme de puits. L'usage des "stepwells" a commencé à décliner pendant la période coloniale britannique. Les Anglais étaient horrifiés par les conditions insalubres de l'eau stagnante utilisée pour la consommation et l'hygiène. Ils ont alors commencé à installer des pompes et des canalisations, et ont finalement interdit l'utilisation des "stepwells" dans certains endroits. Ceux qui subsistent se trouvent dans des états de conservation divers, certains étant même totalement asséchés. Les enfants locaux profitent des derniers puits encore remplis d'eau en les transformant en sites de plongeons.
In the northwest of India, the issue of water is of great importance. At the edge of the Thar Desert, the region experiences torrential monsoons followed by the almost immediate disappearance of water. In the first century AD, to address this, the slippery banks of major rivers were transformed through the construction of ghats, elongated and shallow sets of stairs and platforms. This same approach was applied to the construction of a new type of well. The use of "stepwells" began to decline during the British colonial period. The British were horrified by the unsanitary conditions of stagnant water used for drinking and sanitation. They began installing pumps and pipelines, eventually banning the use of "stepwells" in some areas. Those that remain are in varying states of preservation, with some even completely dried up. Local children make use of the last remaining wells filled with water by transforming them into diving spots.
SPOTTED GOATS
THE GYPSY
LEARNING FROM MOM
CONFORTING SISTER
RABARI MOTHER
AT HOME
GRANDPA'S BLUE EYES
DRISANA
GLANCE
SHEPERD
ADHIK
CAMEL JUNGLE
MESSAGE IN THE SKY
CAMEL FOR SALE
Chaque année 300 000 visiteurs se retrouvent à la foire aux chameaux de Pushkar, renommée mondialement, à l’occasion de la fête religieuse de Katrik Purnima. Ce spectacle épique combine le commerce de 25.000 chameaux, bovins et chevaux avec l’ambiance colorée et extatique d’un carnaval. Une semaine avant le festival, des Indiens de tout le pays affluent vers cette ville sainte endormie avec leurs chameaux, se préparant ainsi à la célébration incontournable qui culmine lors de la pleine lune. Pendant neuf jours de festivités officielles, les rues de Pushkar sont prises d'assaut par une foule de touristes, de voyageurs, de sadhus et d'animaux. Ces rues résonnent aux sons envoûtants de la musique rajasthani et des chants sacrés, tandis qu'à perte de vue s'étendent des caravanes de chameaux et de bœufs. Le marché aux chameaux de Pushkar, au Rajasthan, est sans conteste l'une des foires les plus grandioses de l’Inde.
Every year, 300,000 visitors gather at the renowned Pushkar Camel Fair, held during the religious festival of Kartik Purnima. This extraordinary event merges the trading of 25,000 camels, cattle, and horses with the vibrant and jubilant ambiance of a carnival. A week before the festivities, people from all corners of India journey to this tranquil sacred town with their camels, gearing up for the forthcoming celebration, which reaches its peak during the full moon. During nine days of official festivities, the streets of Pushkar overflow with a bustling mix of tourists, adventurers, sadhus, and animals. These streets resonate with the enchanting sounds of Rajasthani music and sacred chants, while as far as the eye can see, caravans of camels and cattle stretch out. The Pushkar Camel Fair, in Rajasthan, is undoubtedly one of India's most magnificent fairs.
CAMEL FUEL
Durant la foire aux chameaux, les femmes des tribus Rabari et Bopa saisissent l'occasion de la présence de milliers de chameaux pour collecter leurs excréments. En effet, les crottes de chameaux constituent un excellent combustible. Elles sont soigneusement ramassées, séchées, puis stockées en vue d'être ultérieurement brûlées dans des cheminées ou des poêles.
Throughout the camel fair, women belonging to the Rabari and Bopa tribes take advantage of the abundance of camels to gather their dung. Camel dung, known for its excellent fuel properties, is meticulously collected, dried, and subsequently stored for future use in fireplaces or stoves.
PINK TURBAN
BARGAINING
MASSALA CHAI
UNT
BALLOON
LOOK UP !
THE FAIR
Bapu quitte sa tente. Elle part ramasser les précieuses crottes de chameaux qu'elle revendra 10 roupies le kilo.
Bapu is leaving her tent to gather the valuable camel dung, which she will sell for 10 rupees per kilogram.
THE TENT
MORNING CHAI
PANI
SANTOSH
HUMBLE TENT
DEAL?
Cet acheteur essaye de négocier un chameau. Il finira par l'acheter 150 €. Le prix, bien que représentant environ 4 mois de salaire, n'est pas si élevé. Les plus beaux chameaux peuvent atteindre 1.000€.
This buyer is trying to negotiate for a camel. Eventually, he will buy it for €150. While this price represents approximately four months' salary, it's not considered high. Indeed, the finest camels can fetch up to €1,00.
ROUPIES
THUMB SEAL
TRIMMING
Pendant la camel fair, les chameaux sont préparés pour parader et attirer les visiteurs qui monteront sur leur dos pour une promenade dans les dunes. Le poil est taillé, rasé de façon à former arabesques et dessins géométriques. Le point culminant incontestable de la foire aux chameaux de Pushkar est la course de chameaux qui a lieu dans un amphithéâtre animé. Il y a également un concours de beauté de chameaux dans lequel les bêtes sont pomponnées et ornées de magnifiques selles, de cloches d’argent et de bracelets autour de leurs sabots peints. Certains de ces animaux ont leur nez percé lors d’un rituel sacré et le plus beau spécimen gagne un prix.
During the camel fair, the camels are groomed to parade and attract visitors who will ride on their backs for a stroll in the dunes. Their fur is trimmed and shaved to form intricate patterns and geometric designs. The undisputed highlight of the Pushkar Camel Fair is the camel race held in a bustling amphitheater. There is also a beauty contest for camels in which the animals are pampered and adorned with magnificent saddles, silver bells, and bracelets around their painted hooves. Some of these animals have their noses pierced during a sacred ritual, and the most beautiful specimen wins a prize.
LOVE
BLUE EYES
Le berceau de la race des chevaux Marwaris se trouve dans la région de Mârvar au nord-ouest de l’Inde. Ces chevaux rustiques, endurants et courageux ont à la fois les qualités des poneys autochtones Indiens, des chevaux Arabes, et peut être également des chevaux Mongols, dont ils sont les descendants. Ces chevaux sont connus pour leurs oreilles qui pointent vers l'intérieur jusqu'à ce qu'elles se touchent et se chevauchent. C'est d'ailleurs généralement un signe de sang pur. La colonisation Britannique entraîna le déclin de la race, les Anglais délaissant l’élevage des Marwaris pour se concentrer sur celui de pur sang. la race Marwari, d’origine noble, fut reléguée au rang de "race indigène". Le retour à l’indépendance de l’Inde n’a fait qu’accélérer ce déclin, alors que les nobles Indiens, dépossédés de leurs terres, se voyaient contraints de les vendre comme chevaux de cirque ou de tout simplement les éliminer. La race est désormais protégée.
The Marwari horse breed originated in the Marwar region of northwestern India. These resilient, enduring, and courageous horses inherit traits from indigenous Indian ponies, Arabian horses, and possibly Mongolian horses. They are distinguished by their ears that curve inward until they touch and overlap, a characteristic often associated with pure bloodlines. However, British colonization led to the breed's decline, as the focus shifted to breeding thoroughbreds, neglecting Marwari horse husbandry. Once considered a noble breed, the Marwari was downgraded to an "indigenous breed". India's independence further accelerated this decline, with Indian nobles, stripped of their lands, compelled to sell them as circus horses or even euthanize them. Today, efforts are in place to protect and preserve the breed.
SIKH BUYERS
ALLADIN
Ce magnifique étalon, Aladin, a été vendu 25.000$ !. Un riche Sikh l'a acheté en ma présence, pour l'offrir à son fils.
This magnificent stallion, Aladin, was sold for $25,000! .A wealthy Sikh bought him in my presence to give to his son.
MAMA LANGUR
ON THE WAY HOME
SNAKE CHARMER
Pendant des siècles, les Kalbeliya ont exploité la mystique et la peur des serpents. Le cobra du charmeur de serpent ne danse pas réellement au son de sa flûte car le serpent n'est sensible qu'à certaines fréquences sonores, plutôt graves. Si le cobra sort ainsi de son panier, c'est que le charmeur tape discrètement du pied sur le sol. Le serpent, se sentant en danger, adopte alors une posture de surveillance, la coiffe étendue et le cou gonflé. Quant à la danse de la flûte devant lui, elle ne fait que confirmer ses craintes. Pour surveiller cet ennemi et être prêt à la riposte, le cobra ondule à son rythme. Aujourd'hui encore, de nombreux Indiens restent fascinés, et certains sont prêts à payer pour avoir la chance d'observer un cobra mystique, à une distance sûre.
For centuries, the Kalbeliya have exploited the mystique and fear of snakes. The snake charmer's cobra does not really dance to the sound of his flute because the snake is only sensitive to certain sound frequencies, rather low. If the cobra comes out of its basket, it is because the charmer is discreetly tapping his foot on the ground. The snake, feeling in danger, then adopts a surveillance posture, its headdress extended and its neck inflated. As for the dance of the flute in front of him, it only confirms his fears. To watch this enemy and to be ready to retaliate, the cobra undulates at its own pace. Even today, many Indians remain fascinated, and some are willing to pay for the chance to observe a mystical cobra from a safe distance.
COBRA TSSS!
Les cobras sont attrapés dans la nature et les hommes leur enlèvent leurs crochets pour écarter tout danger.
The cobras are caught in the wild and the men remove their hooks to avoid any danger.
BALANCING ACT
De nos jours, les gitans Bopa et Kalbeliya subsistent en tant qu'artistes de rue semi-nomades, se déplaçant entre les foires et les festivals qui attirent de grandes foules de touristes indiens et étrangers. Ils sont connus pour être de talentueux musiciens. Les femmes sont réputées pour être d'habiles danseuses. Ici une petite fille dans la danse du serpent "sapera".
Nowadays, the Bopa and Kalbeliya gypsies survive as semi-nomadic street artists, moving between fairs and festivals that attract large crowds of Indian and foreign tourists. They are known for being talented musicians, with women being renowned for their skilled dancing. Here, a young girl performs the snake dance "sapera."
IT'S GETTING READY
Sita à coté de ce qui lui sert de salle de bains, regarde la foire se remplir.
Sita next to her "bathroom" is watching the fair filling up.
SITA & ANITA
Anita et Sita appartiennent toutes les deux à la basse caste des Bhats, qui occupe le niveau le plus bas du système de castes hindou. Les Bhats vivent sans domicile fixe et sont souvent considérés comme des squatteurs ou des marginaux. Pour gagner un revenu supplémentaire, ils dessinent des motifs au henné (tatouages temporaires) sur les mains des touristes indiens. Sita et Anita vivent ensemble sur une dune de sable à l'écart de la foire de Pushkar. Elles ont toutes les deux fui leurs maris alcooliques et violents. Sita a quatre enfants, tandis qu'Anita, victime des violences de son mari alors qu'elle était enceinte de sept mois, a perdu son bébé. Elle vit de mendicité et de ses tatouages au henné.
Anita and Sita are both members of the low-caste Bhats, situated at the bottom of the Hindu caste hierarchy. The Bhats lead a nomadic existence and are often marginalized or seen as squatters. To earn extra income, they draw henna designs (temporary tattoos) on the hands of Indian tourists. Sita and Anita live together on a sand dune away from the Pushkar Fair. They both fled from their alcoholic and abusive husbands. Sita is a mother of four, while Anita, who suffered violence from her husband during her seventh month of pregnancy, lost her baby. She sustains herself through begging and creating henna tattoos.
BORED
SITA'S BATHROOM
HENNA
NATURAL DIAPER
Sita a trois filles. La plus grande a 7 ans. Très maternelle et consciente de ses devoirs, elle lave sa petite soeur. La famille, trop modeste n'a pas les moyens d'acheter des couches.
Sita has three daughters. The eldest is 7 years old. Very maternal and aware of her responsibilities, she bathes her younger sister. The family, too modest, cannot afford to buy diapers.
BABY'S MEAL
SITA
Sita et sa fille.
Sita and her daughter.
THIS IS MY HOME
Anita et Sita ont construit leur abri sur une parcelle de terrain prêtée par le gouvernement. La hutte, très petite et rudimentaire est faite de branchages et bâches en plastique. Sans aucun droits, elles risquent à tout moment d'être expulsées.
Anita and Sita have built their shelter on a plot of land loaned by the government. The hut, very small and rudimentary, is made of branches and plastic tarp. With no legal rights, they risk being evicted at any moment.
THE RAILWAY
LAUGH
TWIN'S SMILE
THE BAND
THE DANCE
YELLOW
GROCERIES
NEIGHBOURS
RED VEILS
MORNING BRUSH
DIWALI
Diwali est une fête majeure en Inde. Le festival tire son nom du sanskrit "Dipa Avali" (rangée de lampes d'argile). Les Indiens disposent ces lampes à l'extérieur de leurs maisons pour symboliser la lumière intérieure qui protège de l'obscurité spirituelle. Ce festival est aussi important pour les Hindous que les vacances de Noël le sont pour les Chrétiens.
Diwali is a major festival in India. The festival gets its name from the Sanskrit "Dipa Avali" (row of clay lamps). Indians place these lamps outside their homes to symbolize the inner light that protects against spiritual darkness. This festival is as important to Hindus as Christmas holidays are to Christians.
EARLY MORNING TEA
FERRIS WHEEL
Les coureurs de la "Maut Kakuan" se préparent à éblouir le public avec leurs cascades défiant la mort. Le Well of Death est l'arène où ils se produiront. Une fosse cylindrique et profonde, construite en bois de cagettes, mesurant environ 15 mètres de diamètre et 20 mètres de hauteur. Ils rouleront le long de ces parois verticales, avec des voitures et des motos à grande vitesse, sans aucun mécanisme de sécurité. Inspirée du Board Track Racing, très populaire aux États-Unis, la "Maut Kakuan" est arrivée en Inde il y a 40 ans et est devenue une attraction dans la plupart des foires à travers les villages indiens. Les conducteurs roulent presque à la verticale du sol. Ils montent en flèche au sommet de la fosse, attrapant au passage les billets offerts par les spectateurs. Les pilotes sont en "suspension" pendant près de 12 minutes, entamant leur descente dans un dangereux jeu mutuel de cercles décroissants jusqu'à toucher à nouveau le sol. Les héros s'inclinent et saluent la foule.
The riders of the "Maut Kakuan" are gearing up to astonish the audience with their death-defying stunts. The Well of Death is the arena where they will perform. It's a cylindrical and deep pit, crafted from wooden crates, measuring approximately 15 meters in diameter and 20 meters in height. They will ride along these vertical walls, with high-speed cars and motorcycles, without any safety mechanisms. Originating from the popular Board Track Racing in the United States, the "Maut Kakuan" made its way to India 40 years ago and has since become a staple attraction at most fairs across Indian villages. The drivers ride almost vertically from the ground. They soar to the top of the pit, grabbing the tickets offered by the spectators along the way. The riders practically ride perpendicular to the ground, ascending sharply to the top of the pit, grabbing tickets offered by spectators along the way. The performers then bow and salute the crowd.
STEERING WHEEL
La foire aux chameaux est également l'occasion d'une grande fête foraine. Des cirques, des spectacles de magie, des manèges et une grande roue, dont la sécurité est très incertaine, sont installés près du champ de foire.
The camel fair is also an opportunity for a large fairground. Circuses, merry-go-rounds, rides, and a Ferris wheel, with very uncertain safety, are set up near the fairgrounds.
MAUNT KAKUAN
WELL OF DEATH MOTO
VERTIGO